lundi 18 novembre 2019

Le siècle 1 : La chute des géants - Ken Follett



Titre : Le siècle 
Sous-titre : La chute des géants
Editions : Robert Laffont
Pages : 997


Résumé
En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d’insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde...
Cinq familles - américaine, russe, allemande, anglaise et galloise - vont se croiser, s’aimer, se déchirer, au rythme des bouleversements de l’Histoire: la Première Guerre mondiale et la Révolution russe.
Les Williams, une famille galloise de mineurs est liée par amour et par inimitié aux Fitzherbert, aristocrates et propriétaires des mines. Ethel Williams connaîtra une passion secrète avec le comte Fitz, marié à la princesse russe Béa, fille du tsar… et s’engagera en politique, défendra le droit de vote des femmes. Billy Williams quittera la mine pour les tranchées de la Somme, puis le front russe…
La farouche Lady Maud Fitzherbert tombera amoureuse de Walter von Ulrich, espion de l’ambassade allemande à Londres. Leurs routes croiseront celles de l'ambitieux Gus Dewar, collaborateur du président américain Wilson, et de deux frères russes orphelins, Grigori et Lev Peshkov, dont le projet d’émigrer se heurte à la guerre, la mobilisation et la Révolution…Passions contrariées, rivalités et intrigues, jeux de pouvoir, coups du sort…
Cette gigantesque fresque brasse toute la gamme des sentiments humains et dresse une galerie de portraits saisissants : des personnages exceptionnels, passionnés, ambitieux, attachants, tourmentés, qui bravent les obstacles et les peurs pour s’accomplir en dépit des tragédies qui les emportent.


Mon avis :
J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge Choisir la prochaine lecture de sa PAL
Ce roman m'a été proposé par Grominou

J'ai eu un gros manque de temps pour lire, ce qui fait que j'ai mis pas moins de deux mois et demi pour le lire et pourtant j'ai adoré !!!

J'avais lu auparavant la saga médiévale [i]Les piliers de la terre[/i] pour laquelle j'avais eu un véritable coup de coeur (avec une petite préférence pour les 1 et 2). Là, nous ne sommes qu'au siècle dernier, siècle où je suis née, donc beaucoup plus parlant. Ce n'est pas un coup de coeur mais ce n'était pas loin. Peut-être le fait de ne pouvoir le lire d'une traite à jouer en sa défaveur... Mais en tout cas pas de grand chose, je ne me suis pas ennuyée. Ce roman parle de la première guerre mondiale. Le fait que l'auteur fasse intervenir des personnages réels avec des personnages fictifs donne un côté vraisemblable à l'histoire (juste pour les personnages fictifs et leurs faits et gestes qui semblent réels, puisque l'[b]H[/b]istoire, elle, on le sait, a bien été réelle. Ken Follett a d'ailleurs écrit un mot pour ses lecteurs, leur expliquant comment il avait travaillé pour ne pas raconter que des inepties. Il n'a raconté que des faits qui se sont réellement passés (preuves par procès-verbaux de l'époque) ou qui aurait très certainement pu se passer avec les personnages fictifs. Je pense que ça a dû être un travail colossal pour l'auteur. Déjà, rien que l'écriture du pavé...
D'ailleurs, parlons de l'écriture : Totalement génial. Je n'ai pas pour habitude de regarder le nom du ou de la traducteur (trice) avant de commencer ma lecture. C'est peut-être un tort, je ne sais pas. Mais là, pendant ma lecture, j'ai été voir. Bon ils sont cinq à avoir planché dessus. Ca ne se voit pas du tout, dans le sens ou le style d'écriture reste toujours le même. Je ne sais pas du tout comment ça se passe, comment ils ont travaillé mais on ne remarque pas le changement donc je pense qu'ils ont fait un très bon travail en respectant bien le style de l'auteur. Les mots sont choisis avec soin. c'est tellement agréable à lire, la syntaxe est belle. J'ai tellement aimé que parfois j'ai lu à voix haute...

Sinon pour ce qui est de l'histoire : J'ai l'impression qu'il y a toujours dans ses livres une histoire d'amour interdite ou compliquée. c'est encore le cas ici puisqu'un Allemand tombe amoureux d'une Anglaise à la veille de la déclaration de guerre. On suit également l'histoire d'Ethel, une intendante de la maison du comte (anglais) et de la comtesse (originaire de Russie...), de son frère Billy, mineur. Du côté de la Russie, nous allons aussi suivre Grigori et Lev Pechkov, deux frères soumis à la politique du tsar tyrannique. Voilà pour les principaux personnages du début en tout cas. Il y a beaucoup de personnages mais on arrive à ne pas trop se perdre quand même. L'auteur rappelle souvent des événements ou autres qui permettent de resituer un personnage secondaire par exemple. Et puis, au début du livre, on trouve tous les personnages classés par pays puis par personnages réels ou fictifs. J'ai dû m'y référer deux fois (une au début) et une (quand j'avais arrêté ma lecture pendant deux semaines environ). Les personnages étaient sans cliché, certains avec une part de bon et de mauvais en eux.

Je suis très contente de ma lecture. j'avais très peur avant de commencer ma lecture. Je savais que ça allait parler de la première guerre mondiale et quand ça parle de guerre, qu'une scène est décrite, j'ai vite fait de m'ennuyer, de lire sans lire et de souffler. Je n'accroche pas. Mais Ken Follet a su m'intéresser du début à la fin. Je suis épatée ^^, il est fort.

dimanche 27 septembre 2015

Fractures - Franck Thilliez

Titre : Fractures
Auteur : Franck Thilliez
Editions : Pocket
Pages : 439 


Résumé :
Alice Dehaene se recueille sur la tombe de sa sœur jumelle, Dorothée, décédée dix ans auparavant. Une question la taraude : à quoi rime cette photo de Dorothée, prise il y a à peine six mois, qu’elle a récupérée des mains d’un immigré clandestin ?
Alice sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Son psychiatre à l’hôpital de Lille, Luc Graham, doit lui révéler le résultat d’un an de psychothérapie, lui apporter cette lumière qu’elle recherche depuis si longtemps. Mais les événements étranges qui se multiplient autour de la jeune femme vont l’en empêcher : son père, agressé chez lui à l’arme blanche, et qui prétend avoir tenté de se suicider ; ce chemisier ensanglanté qu’elle découvre dans sa douche, à propos duquel elle n’a pas le moindre souvenir ; et cet homme retrouvé nu à un abri de bus et qui semble avoir vu le diable en personne.

Grâce à l’intervention de Julie Roqueval, assistante sociale en psychiatrie, Luc Graham, d’abord dubitatif, se décide enfin à mener l’enquête. Un aller simple vers la folie…


Mon avis :
On suit à la fois Alice, Graham ainsi que Julie à travers une enquête qui nous entraîne, nous aussi, vers la folie. 
Thilliez m'épate encore une fois dans ce roman. Il est vraiment fort. Tout se tient. On se doute parfois de certaines choses, mais pas de toutes. On se laisse parfois berner, mener par le bout du nez. Jusqu'à la fin, je ne savais pas qui était Mirabelle. 
L'intrigue est très bien menée. On se laisse emporter. Chaque page se tourne sans qu'on y fasse attention. Le suspense est présent dans le sens où on a envie de comprendre aussi ce qui se passe. On se pose plein de questions. Pourquoi Dorothée a été passée pour morte, etc... On a envie de comprendre qui est qui, quels liens ont les personnages entre eux. 
J'ai passé un bon moment de lecture même si j'avais l'impression de tomber folle moi aussi.
Le thème proposé dans ce roman est un sujet qui m'a toujours un peu intéressé. Je ne dirai pas ce que c'est pour ne pas spoiler... A la fac, j'avais fait un dossier sur la schizophrénie. Ce n'est pas ce qui est représenté dans le roman mais c'est pour dire que le sujet m'intéresse et que j'ai d'autant plus apprécié l'intrigue.
Les personnages sont bons, bien faits mais j'ai eu du mal, à un moment, avec le docteur Graham. J'ai eu du mal à le cerner. Mais finalement, c'est fait exprès et vu son passé, ça peut se comprendre. 

Je ne regrette pas du tout ma lecture. Encore un Thilliez qui ne déçoit pas.

jeudi 24 septembre 2015

Uglies tome 1 - Scott Westerfeld

Titre : Uglies
Auteur : Scott Westerfeld
Editions : Pocket jeunesse
Pages : 432

Résumé :
Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s'apprête à subir l'opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n'aura plus qu'une préoccupation, s'amuser... Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?
Mon avis :
 Lu dans le cadre du challenge Des gages ta pal organisé par Merryfantasy sur Livraddict.Ce livre m'a été choisi par Riz-deux-zzz.
Plus jeune, j'avais déjà essayé de lire ce roman mais je n'avais pas pu aller plus loin que le premier chapitre. Je comptais bien retenter sa lecture un jour mais j'avais peur de ne toujours pas réussir à entrer dans l'histoire. Ce challenge est donc tombé à pic et m'a aidé à le sortir de ma bibliothèque à nouveau. 
Au début, on rentre tranquillement dans l'histoire, on fait connaissance avec l'héroïne et avec le monde dans lequel elle vit. J'appréhendais toujours ma lecture. 
Et puis, au fil de ma lecture, l'action est arrivée et je n'ai pas pu lâcher le roman. C'était plutôt addictif. Les choix que Tally ont faits, l'atmosphère du bouquin, les lieux, tout ça ont fait que j'ai adoré. Je ne m'attendais pas à ça, je n'avais pas relu la quatrième de couverture avant de commencer. Je m'attendais à des personnages du style "pouf" et c'est ce qui me faisait appréhender. Au final, j'ai été surprise par le retournement de situation et j'ai adoré l'ambiance et le nouveau lieu dans lequel elle évolue.
Les personnages principaux de La Fumée sont très intéressants. je me suis attachée à eux.
J'avais envie de connaître la suite, comment les personnages allaient s'en sortir mais je n'avais pas envie de quitter le roman. Ce que j'ai donc fait?? Et bien, je dois dire que c'est la première fois que ça m'arrive mais j'ai commandé la suite directement après. Des fois, je me procure la suite bien après ou bien parfois je l'ai déjà avant de lire le premier tome. Tout ça pour dire que j'ai hâte de continuer la saga, et savoir ce qui va se passer et ce qui va arriver à Tally et aux autres. 
J'imagine que dans le deuxième tome, l'atmosphère ne sera plus la même mais j'espère que ça ne va pas tomber dans le pathétique, ce que j'appréhende et ce que je déteste, un monde où il n'y a que la beauté qui compte. On verra bien mais je veux savoir si David pardonnera à Tally!!! :)

Pour ce premier tome, c'est presqu'un coup de coeur finalement. Comme quoi, les goûts évoluent. Je remercie Riz-deux-zzz pour m'avoir enfin fait sortir ce livre de ma bibliothèque pour de bon. Cependant, mon porte-monnaie ne la remercie pas^^.
Note : 19/20.

vendredi 4 septembre 2015

Tout est sous contrôle - Hugh Laurie

Titre : Tout est sous contrôle
Auteur : Hugh Laurie
Editions : Points
Pages : 425

 Résumé :
On peut avoir un caractère de chien, un sens de la répartie assassin, mais rester, même malgré soi, un mec bien. Hugh Laurie, formidable interprète du Dr. House, a largement su le prouver sur le petit écran, il récidive avec ce thriller palpitant dont le héros, Thomas Lang est un ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer Mr. Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne intention ? L'enfer en est pavé. On retrouve dans ce thriller aussi prenant qu'un livre de Robert Ludlum, aussi décapant qu'un épisode de Dr. House, le mauvais esprit salvateur de Hugh Laurie, au service d'une intrigue passionnante et d'un personnage qu'on n'oubliera pas de sitôt. 

Mon avis :
 J'avais envie de le lire depuis sa sortie. Quand j'ai dis que j'allais enfin le lire, on m'a promis de l'ennui. J'avais donc finalement un peu peur.

On suit Thomas Lang à travers ses péripéties. Déjà, à la première page, je me suis dis "wahou, ce livre va me plaire, c'est noir, c'est cru." J'aimais beaucoup. Je trouvais ce roman pas si mal que ça, je me demandais pourquoi on le critiquait tant. J'ai compris par la suite.

D'abord, le fait que le narrateur change tout le temps de nom suivant les personnes avec qui il parle, me perturbait. J'étais parfois perdue, je n'arrivais plus à suivre par moment. 
Ensuite, il y a des passages que je trouvais brouillon et moins intéressants. Je comprends les personnes qui ne l'ont pas terminé. Je ne peux pas vraiment dire que je me suis ennuyée parce que ça dépendait des moments. 
L'humour noir est présent et j'ai apprécié cela mais l'écriture n'est pas très fluide. Si des personnes connaissent Berlin Alexanderplatz... j'ai trouvé que le style d'écriture était un peu le même. 

Après, par contre, je ne me sentais pas vraiment dans un roman policier et la fin, et bien je dois l'avouer, je n'ai pas tout compris. J'avais l'impression que finalement il n'y avait pas de recherche, pas vraiment d'enquête. Ça a été trop vite, j'ai le sentiment d'avoir tout raté de l'enquête.

Ce roman ne m'a pas vraiment convaincu. Il commençait bien mais c'est éparpillé, à mon avis, par la suite. 

Note : 13/20

mardi 25 août 2015

Ne le dis à personne - Harlan Coben

Titre : Ne le dis à personne
Auteur : Harlan Coben
Editeur : Pocket
Collection : Thriller
Pages : 448

Résumé :
Imaginez...
Votre femme a été tuée par un serial killer.
Huit ans plus tard, vous recevez un e-mail anonyme.
Vous cliquez : une image...
C'est son visage, au milieu d'une foule, filmé en temps réel
Impossible, pensez-vous ?
Et si vous lisiez Ne le dis à personne... ?

Mon avis :

J'ai un soucis avec ce livre. Le roman est très bien écrit, l'enquête est très bien menée, ce n'est pas ça le problème. Je sais que j'ai bien aimé et qu'il était très addictif. Le problème, c'est que je ne me rappelle plus de tout exactement pour faire un avis correct alors que je l'ai terminé... la semaine dernière. J'ai pris des notes au début mais à la fin, comme j'étais en vacances, je n'ai pas emmené mon cahier avec moi.
Du coup, je ne sais pas trop quoi dire à part qu'au début, je n'avais pas du tout confiance en Shauna, je ne sais pas pourquoi. Je me demandais pourquoi c'était à elle que le narrateur se confiait... Je cherchais déjà un coupable avant de savoir ce qui c'était réellement passé. D'ailleurs, j'avais peur d'avoir déjà deviné la fin alors qu'évidemment pas du tout. (Je me croyais plus forte que Sherlock Holmes ou quoi?) 

Pour ce qui est des personnages, je les ai dans l'ensemble bien aimés. Au début, j'avais envie de frapper Carlson et puis finalement, il n'était pas si bête que ça. Par contre, l'agent Stone était un toutou qui m'horripilait. Il ne servait pas à grand chose.
 
Il y a un passage un peu surréaliste qui m'a fait faire une grimace : quand il retrouve le nom d'utilisateur et le mot de passe grâce à des mots-clés... J'ai trouvé ça un peu gros et tiré par les cheveux. Moi, on me dit ADOS, y a plein de choses que j'ai vécu qui me reviennent en tête. Comment je saurais si c'est la bonne? enfin bref, mis à part ça, c'est un bon roman.

Ca n'a pas été un coup de coeur mais je pense que c'est parce que j'en attendais beaucoup trop, on me l'a tellement vanté...
Mais pendant ma lecture, j'ai passé un très bon moment. 

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mardi 11 août 2015

Quatre fille et un jean - Ann Brashares

Titre : Quatre filles et un jean Intégral 1
Auteur : Ann Brashares
Editions : Gallimard 
Collection : Jeunesse
Pages : 736

Résumé
La grande histoire de quatre adolescentes, au cœur d'étés inoubliables. Une saga où se mêlent subtilement les voix de Carmen, Tibby, Bridget et Lena. De surprises en émotions, de rires en larmes, elles font l'apprentissage de la vie... et se retrouveront dix ans plus tard, confrontées aux grandes questions de l'existence - l'amitié, la mort, la maternité, l'amour...
Mon avis :
Je n'ai pour l'instant lu que le premier tome dans le cadre du binôme d'Août sur le forum Club de lecture. Ce livre m'a été choisi par Jen39.
J'avais déjà lu ce premier tome plus jeune, au début de l'adolescence mais j'avais tout oublié et comme j'ai la suite, je me devais de le reprendre du début. Et j'ai bien fait. Je ne me rappelais absolument de rien, et même en relisant, il n'y a rien qui me revenait à l'esprit. Je ne me rappelais même plus du personnage de Bailey alors que j'avais dû être choquée et émue par son histoire. 

Pour ce qui est du roman en général, j'ai vraiment apprécié ma lecture. J'ai beaucoup aimé suivre les filles à travers leur vie. Je trouve leur amitié super belle et très fidèle et j'aurais parfois aimé faire partie de leur groupe. 
Nous suivons des adolescentes avec leurs problèmes... d'adolescentes, leurs crises d'adolescentes, leurs désillusions, l'amour et la jalousie. Elles apprennent ce qu'est la vie avec ses déboires ainsi que les petits rien qui font les petits bonheurs. 
Chaque personnage a sa propre personnalité, une touche bien à elle même si  c'est Tibby la "rebelle" qui se démarque le plus. Il me semble que c'est elle qui évolue d'ailleurs le plus, en vivant un gros coup dur. 
J'ai bien aimé le personnage de Bridget qui n'a pas froid aux yeux. Elle est dans l'excès mais dans ce roman, ça passe bien, ça ne m'a pas dérangé. Je n'ai pas une seule fois levé les yeux au ciel que ce soit pour n'importe quel personnage. J'ai ressenti les émotions de chacune. J'ai versé des larmes à la fin. 
C'est un roman rafraichissant, qui nous donne des leçons de vie sans nous prendre la tête. Tous les personnages sont à mes yeux, authentiques, ils ont leur propre caractère.
Les filles ont des règles farfelues concernant le jean, mais porté par l'histoire, nous n'y prêtons pas attention. 

Pour ce qui est de la forme, j'ai trouvé original le fait que l'auteure fasse en guise de transitions entre chaque personnage, des petits mots que les filles s'envoient.

Je trouve ce roman très bien fait et je le conseille vivement à toutes les personnes qui ne le connaitraient pas encore. Je ne trouve pas de reproche à faire à ce premier tome. Ce roman est à la fois drôle et émouvant.
Ma note : 19/20

samedi 8 août 2015

L'élégance du hérisson - Muriel Barbery

Titre : L'élégance du hérisson
Auteur : Muriel Barbery
Editions : Gallimard
Collection : Folio
Pages : 413

Résumé :
" Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "

Mon avis :
Les avis sur la toile étant très mitigés, j'avais un peu peur de me lancer dans ce roman. Mais finalement, je n'ai pas du tout été déçue, au contraire.
Nous suivons les histoires de deux personnes habitant dans le même immeuble : une adolescente et une femme d'âge mûr. 
J'ai été déroutée au début par l'écriture mais je m'y suis vite faite surtout que finalement, elle est très belle, très poétique et mélodieuse. Par contre, j'avais le dictionnaire à portée de main, c'était parfois assez compliqué.
Au commencement, je préférais l'histoire de Paloma. J'ai bien aimé son petit discours sur le rugby, elle a des pensées très philosophiques, qui certes donnent mal au crâne mais j'aime bien cela. Ça ne m'a donc pas du tout dérangée.
Au milieu du roman, j'ai vite compris que ce roman allait être un coup de coeur. J'aimais beaucoup Renée aussi. Les deux personnages principaux sont très attachants. L'une aide l'autre sans le savoir.
L'arrivée d'un nouveau voisin va tout changer pour elles. 
La fin m'a surprise. C'est vrai que je ne savais pas trop à quoi m'attendre comme fin, je n'avais que la résolution pour Paloma mais pas celle pour Renée. J'en suis restée bouche-bée. Je ne voulais pas y croire. 
A l'origine déjà, j'aime beaucoup les histoires de palier et même si dans ce roman, ce qui est important n'est pas le fait que les rumeurs courent, ceci passe au second plan, j'ai apprécié être avec les trois personnages ainsi que leurs voisins. C'est comme si j'y étais. 

L'humour est très présent. J'ai complètement adhéré. J'avais envie de retourner dans le roman très vite. C'est très addictif, j'avais envie de continuer à les suivre, d'être avec elles.

Je pense que je lirai d'autres livres de cette auteure si l'occasion se présente, je ne m'en priverai certainement pas.

Deux citations qui m'ont plu :
Cette chatte n'a aucun projet construit dans la vie mais elle se dirige pourtant vers quelque chose, probablement un fauteuil. Et ça se voit dans sa façon de bouger : elle va vers. Maman vient de passer en direction de la porte d'entrée, elle sort faire des courses et en fait, elle est déjà dehors, son mouvement s'anticipe lui-même. Je ne sais pas très bien comment expliquer ça mais quand nous nous déplaçons, nous sommes en quelque sorte déstructurés par ce mouvement vers : on est à la fois là et en même temps pas là parce qu'on est déjà en train d'aller ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire. Pour arrêter de se déstructurer, il faut ne plus bouger du tout. Soit tu bouges et tu n'es plus entier, soit tu es entier et tu ne peux pas bouger.

Comment cette femme qui, pour ne nous point maltraiter, n'avait jamais laissé comprendre qu'elle nous aimait, ni du geste ni de la parole, comment cette femme fruste qui mettait ses enfants au monde de la même manière qu'elle retournait la terre ou nourrissait les poules, comment cette femme analphabète, abrutie au point de ne même jamais nous appeler par les prénoms qu'elle nous avait donnés et dont je doute qu'elle se souvenait toujours, avait-elle su que sa fille à demi-morte, qui ne bougeait ni ne parlait et fixait la porte sous l'averse battante sans même songer à frapper, attendait que quelqu'un l'ouvrît et la fît entrer au chaud?
Est-ce cela, l'amour maternel, cette intuition au coeur du désastre, cette étincelle d'empathie qui demeure même quand l'homme en est réduit à vivre comme une bête?